Comment savoir qu’il s’agit d’un arrêt cardiaque ? et quoi faire?


L'arrêt cardiaque provoque aujourd'hui près de 130 décès par jour, soit dix fois plus que les accidents de la route ! Seules 2 à 3 % des personnes ayant subi un arrêt cardiaque y survivent, faute d'intervention précoce par un massage cardiaque et/ou une défibrillation du cœur. Pourtant, cette urgence survient 7 fois sur 10 devant un ou plusieurs témoins, or moins de 20 % d'entre eux font les gestes qui sauvent. Résultat : les chances de survie pourraient être augmentées si les premiers témoins de l'accident savaient réagir en réalisant les gestes de premiers secours. Des gestes qui sauvent : 4 victimes sur 5 ayant survécu à un arrêt cardiaque en ont bénéficié.


Comment savoir qu’il s’agit d’un arrêt cardiaque ?
 La victime perd connaissance. Elle tombe et n'a aucune réaction quand on lui parle, quand on la stimule. Sa respiration est inexistante ou très irrégulière. Sa poitrine ne se soulève pas. Que s'est-il passé ? L'arrêt cardiaque ou cardio-respiratoire résulte d'une désorganisation de l'activité électrique du cœur. Un trouble du rythme (tachycardie, bradycardie…) empêche soudain le cœur de pomper le sang et de le faire circuler dans l'organisme, privant ainsi les cellules de l'oxygène nécessaire.
Il est vital d'agir au plus tôt car au-delà de 5 minutes, si rien n'est fait, le cerveau, qui n'est plus oxygéné par le cœur, subit de graves dommages qui peuvent être irréversibles, voire causer la mort de la victime. Cet accident est mortel en quelques minutes en l'absence de prise en charge. Mais une intervention précoce peut faire repartir le cœur et éviter ainsi de lourdes séquelles.

Que faire à ce moment ?
Vérifiez que la victime ne réagit pas et ne respire pas normalement
Commencez par effectuer 30 compressions thoraciques :
Pratiqué dans les premières minutes qui suivent l'arrêt cardiaque, le massage cardiaque permet de faire circuler le sang à partir du cœur et dans tout le corps et ainsi de favoriser le transport de l'oxygène vers les organes. On retarde alors le plus possible la détérioration des fonctions vitales et les lésions dans le cerveau.
La technique est simple. Masser le cœur de la victime pour faire circuler le sang dans le corps :
-       Placez la victime sur un plan dur, le plus souvent à terre.
-       Agenouillez-vous à côté de la victime
-       Placez le talon d'une de vos mains au milieu de sa poitrine nue.
-       Placez le talon de l'autre main sur votre première main.
-       Solidarisez vos deux mains. N'appuyez ni sur les côtes, ni sur la partie inférieure du sternum.
-       Solidarisez vos deux mains. N'appuyez ni sur les côtes, ni sur la partie inférieure du sternum.
-       Positionnez-vous de façon que vos épaules soient à l'aplomb de la poitrine de la victime. Bras tendus, comprimez verticalement le sternum en l'enfonçant de 5 à 6 cm.
-       Après chaque pression, laissez la poitrine de la victime reprendre sa position initiale afin de permettre au sang de revenir vers le cœur. Maintenez vos mains en position sur le sternum.
-       La durée de la compression doit être égale à celle du relâchement de la pression de la poitrine.
-       Effectuez 30 compressions thoraciques à une fréquence de 100 par minute, soit environ 2 compressions par seconde.
-       Pratiquez ensuite 2 insufflations par la technique du bouche-à-bouche.
Pratiquez ensuite 2 insufflations :
-       Placez une main sur son front et pincez ses narines entre le pouce et l'index.
-       De l'autre main, maintenez son menton de telle sorte que sa bouche s'ouvre.
-       Inspirez normalement, penchez-vous vers la victime et couvrez entièrement sa bouche par la vôtre.
-       Insufflez lentement et régulièrement de l'air dans la bouche de la victime tout en vérifiant que sa poitrine se soulève. Chaque insufflation dure environ 1 seconde.
-       Tout en maintenant la tête de la victime basculée en arrière et son menton relevé, redressez-vous légèrement pour vérifier que sa poitrine s'abaisse à l'expiration.

-       Inspirez de nouveau normalement et pratiquez une seconde insufflation.
-       Repositionnez correctement vos mains et pratiquez 30 nouvelles compressions thoraciques.
Alternez 30 compressions thoraciques et 2 insufflations
Continuez la réanimation jusqu'à ce que les secours d'urgence arrivent et poursuivent la réanimation, ou que la victime reprenne une respiration normale.
Source :
Extraits du guide des gestes qui sauvent de la Croix-Rouge française, remis à chaque participant à une formation PSC 

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