l'addiction,

L’addiction aux drogues est devenue le fléau qui menace la communauté international vue ses effets sur la personne addictive, sur la famille, et sur la société.  Le nombre des personnes dépendantes d’une substance ne cessent de accroître,  et la prise en charge de ces personnes constitue un défaut que doit relever chaque Etat pour lutter contre les effets dévastateurs de ses substances. 
Les drogues sont des substances étrangères à notre organisme et dépourvues de toute valeur nutritive. Leur action pharmacologique est suivie d'un métabolisme c'est-à-dire d'une transformation en produits généralement inactifs éliminés le plus souvent dans l'urine. L'étude de ces transformations relève de la pharmacocinétique.
Hormis l'alcool, les solvants organiques, les dérivés du cannabis et autres produits de synthèse, la majeure partie des drogues est rassemblée dans la famille des alcaloïdes.
Leur action s'exerce simultanément, mais en proportion variable, sur le corps (fonctions cardiaque, respiratoire, digestive, immunitaire...) et sur l'esprit (humeur, mémoire, degré d'anxiété...).
Cette distinction entre effets somatiques (du grec sôma, le corps) et effets psychiques (de psyché, l'esprit) demeure fondamentale.
C'est en raison de cette action sur les processus mentaux qui leur est spécifique que l'on qualifie ces substances de "psychotropes", c'est-à-dire de produits manifestant un tropisme, une attirance pour la psyché.
Selon pharmacologue berlinois Louis Lewin, il distingue cinq groupes de substances actives sur le psychisme :
·       Excitantia (stimulants)
·       Phantastica (hallucinogènes)
·       Inebriantia (substances enivrantes)
·       Hypnotica (induisant le sommeil)
·       Euphorica (tranquillisants).
La classification de Lewin regroupait déjà pour l'époque un panel assez large de produits; depuis, la découverte de nombreux autres produits psychotropes la rendent obsolète.
 Des  nouvelles classifications ont vu le jour en intégrant l'ensemble de ces nouvelles molécules. La plus connue d'entre elles, développée au cours des années 50, est celle proposée par les psychiatres Jean Delay et Pierre Deniker et repose sur la distinction entre quatre types d'action psychotrope :
•             Psychoanaleptiques : action tendant à dynamiser le psychisme, augmentant la vigilance, améliorant l'humeur déprimée, mais susceptible, également, parfois, de précipiter des crises d'anxiété ou d'excitation (Cocaïne, antidépresseurs).
•             Psycholeptiques : action dépressive, entraînant le sommeil, ou du moins la sédation (apaisement d'une douleur), et des manifestations délirantes ou agressives (héroïne, neuroleptiques).
•             Normothymiques : action caractéristique de substances visant à normaliser l'humeur de certains patients chez qui alternent des phases de dépression et d'excitation (médicaments ne pouvant donner lieu à toxicomanie).
Psychodysleptiques : action sans intérêt thérapeutique de nos jours, mais intégrée, dans les sociétés traditionnelles et autrefois en Occident, à de nombreuses pratiques religieuses ou rituelles, et induisant la survenue d'hallucinations plus ou moins fortes ou, pour le moins, de troubles de la personnalité avec sensation d'irréalité (LSD, Peyotl, Mescaline).
Actuellement, la consommation mondiale d'héroïne (340 tonnes) ainsi que les saisies représentent un flux annuel de 430 à 450 tonnes d'héroïne sur le marché international. L'opium du Myanmar et de la République démocratique populaire lao en représentent environ 50 tonnes, alors que le reste, près de 380 tonnes d'héroïne et de morphine, est produit exclusivement à partir d'opium afghan. Bien que cinq tonnes soient consommées et saisies en Afghanistan, les 375 tonnes restantes font l'objet d'un trafic international via des routes parcourant les pays limitrophes de l'Afghanistan.
Les statistiques sur la consommation des drogues sous diverses formes dans le monde, tire la sonnette d’alarme sur l’avenir de l’humanité, et promet d’un futur noire qui attend les nouvelles générations, vu que l’addiction aux drogues est devenue le cauchemar qui honte la pensée des parents. 
Les répercussions de la consommation des drogues sont nombreuses, elles peuvent toucher les personnes et leurs entourages, et elles ont un aspect économique aussi. 
Sur le plan personnel, les drogues peuvent provoquer des dégâts considérables sur l'esprit, le corps et les relations d'un individu. Certaines créent une dépendance chimique et modifient l’équilibre interne du corps, déclenchant une dépendance physique. D’autres peuvent engendrer une forte dépendance psychologique, amenant les consommateurs à toujours en vouloir plus, malgré les effets néfastes de la drogue sur leur santé et leur vie. Dans le pire des cas, certaines addictions peuvent entraîner la mort.
Cependant, les drogues n’affectent pas seulement les personnes qui en prennent. Dans un environnement familial, les enfants, les parents et les conjoints peuvent tous subir les comportements destructeurs et addictifs des personnes dépendantes à la drogue. Les effets secondaires sur la société sont notamment le décrochage scolaire, la consommation de drogue par les enfants ayant perdu un ou plusieurs parents toxicomanes et un taux de criminalité plus élevé.
Par ailleurs, le coût de la lutte contre la drogue à d'importantes répercussions sur les économies de nombreux pays puisque de fortes sommes d'argent vont à l'application des lois anti-drogue et au traitement des personnes dépendantes et des conséquences de la toxicomanie.
Au canada, selon les statistiques de  2012, la prévalence de la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois chez les Canadiens de 15 ans et plus était de 10,2 %, la consommation d'au moins une des cinq drogues illicites excluant le cannabis [cocaïne ou crack, amphétamines, ecstasy, hallucinogènes (excluant la salvia), héroïne] a été déclarée par 2,0 % des Canadiens. Le taux chez les hommes (3,1  %) est presque trois fois plus élevé que celui chez les femmes (1,1 %), tandis que le taux chez les jeunes (6,5 %) est cinq fois plus élevé que celui chez les adultes (1,2 %). Au cours de la même année, 8,4 % des Canadiens ont déclaré avoir consommé de l'alcool au cours des 12 derniers mois. Le taux de consommation dans les provinces varie de 72,3 % en Nouvelle-Écosse à 82,1 % au Québec.
En France, «La consommation problématique de drogues autres que le cannabis concernerait 281.000 usagers», selon la MILDT. L’héroïne intéresse un «nombre important d’expérimentateurs» estimé à 500.000. Tandis que la cocaïne est consommée au moins une fois par an par 400.000 personnes. Ainsi, 3,8 % des personnes âgées de 18 à 64 ans déjà expérimenté la cocaïne.
Le cannabis reste la drogues préféré des français, 550.000 personnes en fument tous les jours, 13,8 millions de personnes sont des consommateurs occasionnellement. Parmi elles, 1,2 million de Français fument au moins 10 joints par mois.
Surtout, 11,8 millions de Français fument quotidiennement, soit 33% des hommes et 27% des femmes. Un chiffre qui atteint 31,5% chez les jeunes de 17 ans. «L’usage quotidien est en hausse et se féminise», assure la MILDT dans son rapport.
La consommation d’alcool en France a augmenté surtout chez les jeunes femmes. En générale, ce sont 3,8 millions de Français qui ont une «consommation à risque».
En Europe,  l’héroïne a fait a fait « au moins » 6.500 morts en 2011 en Europe, la cocaïne 475. Ces chiffres étant très probablement sous-estimés.
Aux Etats unis,  plus de 70 millions d’Américains utilisent de médicaments psychotropes.  Et ce nombre ne comprend pas les personnes qui abusent de l’alcool, ce qui ajoute un autre 60 millions d’Américains.  Donc, nous parlons vraiment d’environ 130 millions d’Américains qui sont accros.
L'Amérique latine est le premier fournisseur de cocaïne dans le monde. Trois pays, la Bolivie, la Colombie, et le Pérou, détiennent le monopole de la culture de la feuille de coca, propre à fabriquer la cocaïne, et le trafic s'étend à toute la région.

Le fléau de la drogue reste une préoccupation majeure, et doit faire intervenir, le volet pénal répressif, mais aussi une volonté politique en matière de santé mentale, et développement social des pays. Une approche plus globaliste permettra de cerner le fléau et donner des solutions pratiques, et  évidentes pour lutter contre ce phénomène qui ne cesse de menacer l’avenir des civilisations modernes. 

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