
Actuellement,
50% des hommes et 9% des femmes des pays en développement fument, contre 35%
des hommes et 22% des femmes des pays développés. La Chine joue un rôle
particulier dans la propagation de cette épidémie dans les pays en
développement. C’est dans les régions d’Asie et d’Extrême-Orient que la
consommation de cigarettes par habitant est maximale, suivie de près par les
Amériques et l’Europe orientale.
La
composition chimique du Tabac
Au total, la fumée de cigarette recèle jusqu'à 4 000 composés chimiques, dont au moins 50 sont cancérigènes.
La
combustion du tabac produit des nombreuses substances toxiques pour
l’organisme, dont les goudrons, des gaz toxiques comme le monoxyde de carbone
et des métaux lourds (cadmium, mercure, plomb, ...). D’autres substances sont
enregistrées tels que, Le
formaldéhyde (un pesticide enregistré au Canada), le cyanure d'hydrogène. Comme
l'une des substances chimiques les plus toxiques de la fumée de tabac, et le
benzène. C'est une toxine qui a été classée parmi les agents cancérogènes.
La
dépendance au Tabac
La
cigarette est une source de nombreux plaisirs et les fumeurs peuvent en devenir
dépendants. Il existe en effet trois types de dépendance au tabac :
La
dépendance physique
(ou pharmacologique) s'explique probablement par l'augmentation,
chez les fumeurs réguliers, du nombre de "récepteurs nicotiniques" à
la surface des cellules nerveuses. Ces récepteurs sont appelés nicotiniques
parce que la nicotine s'y lie très fortement dans des conditions de laboratoire
(et lorsque l'on fume!). Mais dans des conditions naturelles, il n'y a pas de
nicotine dans le corps humain: les récepteurs nicotiniques sont en fait conçus
pour recevoir un neurotransmetteur appelé acétylcholine.
La
dépendance se caractérise comme un manque que l’on assimile souvent à un besoin
physique qui survient quand on n’a pas fumé. C'est la nicotine qui est à
l'origine de la dépendance
La
dépendance psychologique
est la conséquence des effets psychoactifs de la nicotine déjà évoqués.
Certains fumeurs, psychologiquement fortement dépendants à la cigarette, en ont
besoin pour se détendre, se concentrer, gérer leurs émotions et vivre au quotidien.
Ce type
de dépendance varie beaucoup d'un fumeur à l'autre ; il faut parfois longtemps
avant qu'elle ne disparaisse et elle peut être à l'origine de rechute à long
terme. Un suivi par un tabacologue permet souvent de mieux la surmonter.
La
dépendance comportementale : Elle est forte et est essentiellement liée au
geste. Boire un café, prendre un verre, travailler sur son ordinateur, parler
au téléphone, prendre la voiture sont autant d’activités enregistrées par le
cerveau comme liées à la cigarette.
Les
complications du tabagisme
Le
tabagisme est une toxicomanie résultant de l'accoutumance, ou assuétude, au
tabac contenu dans les cigarettes, les cigares, le tabac à pipe et à chiquer.
La nicotine contenue dans le tabac constitue le principal agent de cette
accoutumance (il y en a d'autres, mais d'importance nettement moindre).
Certains auteurs disent que la nicotine est, de toutes les drogues licites et
illicites, celle qui entraîne la plus forte accoutumance. Les dangers du tabac sont
liés aux composantes du tabac ainsi qu'aux substances cancérigènes qui se
développent dans le tabac en combustion (on a identifié plus de 4000 éléments
chimiques différents dans la fumée de tabac). Parce qu'elle passe directement
des poumons au cerveau, la fumée de cigarette y amène plus rapidement (en moins
de 10 secondes) les matières toxiques que ne le ferait une injection
intraveineuse.
Les
complications du tabagisme sont:
- le
jaunissement des dents
- le
développement d’une mauvaise haleine
- le
tabac entrave le processus de cicatrisation, après une blessure
- les
risques cardiovasculaires (infarctus, etc.)
- risque
de thromboses accru chez les femmes prenant la pilule contraceptive
- les
femmes enceintes qui fument font encourir le risque suivant à leur futur enfant
: retard de la croissance du fœtus, maladies respiratoires comme l’asthme. Il
semblerait que fumer durant la grossesse augmente de 3 à 4 fois le risque de
mort subite du nourrisson.
- les
atteintes respiratoires (bronchite, emphysème)
- Il
semblerait que les produits chimiques contenus dans la cigarette nuiraient à
l’acte sexuel. Les vaisseaux sanguins de la verge, lors de l’excitation
s’engorgent de sang et assurent l’érection. Cette dernière peut être entravée
si les vaisseaux sont bouchés.
- le
tabac diminue les chances de procréer
- le
développement de différents cancers: poumon, larynx, gorge, pancréas, rein
(l'urine devient acide et cela peut provoquer un cancer du rein).
- les
décès prématurés aussi bien chez les fumeurs que les fumeurs passifs. Il semblerait
que l’espérance de vie des fumeurs soit diminuée d’une dizaine d’années par
rapport à la population non fumeuse.
Le
traitement
La
première approche dans le traitement de la dépendance au tabac, reste l’accompagnement
psychologique. Les traitements médicamenteux sont surtout basés sur des
produits de substitution à la nicotine (gomme à mâcher, patch, pastille
sublinguale ou L'inhalateur), un suivi médical est nécessaire pour les femmes
enceintes et les sujets atteints de maladie cardiovasculaire.
Le traitement
médicamenteux du tabagisme consiste aussi à l’usage des antidépresseurs. Le sevrage de la nicotine peut produire des
symptômes dépressifs ou précipiter un épisode dépressif majeur et les
antidépresseurs peuvent soulager ces symptômes. La nicotine peut avoir des
effets antidépresseurs qui entretiennent le tabagisme et les antidépresseurs
pourraient remplacer cet effet. Enfin, certains antidépresseurs peuvent avoir
un effet spécifique sur le système nerveux central (par ex. l’inhibition de la
monoamine oxydase) ou des récepteurs, (par ex. le blocage des récepteurs
nicotiniques-cholinergiques) qui soutiennent la dépendance nicotinique.
Les
divers programmes mis sur pied par des cliniques ou des organismes
communautaires proposent surtout des approches psychologiques de type
cognitivo-comportemental, où l'accent est mis sur la modification du rapport
qu’entretient l'individu avec la cigarette. Bien qu'il soit difficile d'évaluer
scientifiquement l'efficacité de ces approches, la plupart des organismes
officiels de lutte contre le tabagisme affirment que les programmes de
renoncement qui intègrent le counseling sont plus efficaces. De plus, les
personnes engagées dans un tel processus en retireraient une grande
satisfaction.
On peut
également dire que, dans une moindre mesure, le soutien moral et psychologique
d'un proche peut jouer le rôle de counseling.
Par
ailleurs, des études récentes indiquent que l'ajout d'activités physiques
quotidiennes (même de courte durée) au programme de counseling réduirait le
désir de fumer en agissant sur les composantes psychologiques de la
dépendance. L’exercice physique aide aussi à maintenir un poids stable.
L’arrêt du tabagisme entraîne souvent un léger gain de poids : la cigarette
fait en sorte que le corps brûle davantage de calories et l’ancien fumeur peut
compenser en mangeant davantage.
Comportementale : Lorsque vous
envisagez d'arrêter de fumer, seul ou avec l'aide d'un tabacologue, dressez la
liste des routines associées à votre façon de fumer et élaborez des stratégies
pour les contourner.
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