L’exercice physique est de moins en moins associé aux activités
professionnelles et aux déplacements de la vie quotidienne. La dépense
énergétique des individus est limitée par le travail sédentaire et par les
activités récréatives passives (télévision, internet, jeux vidéo).
Les
effets bénéfiques des activités physique et sportive sur la santé sont connus
depuis l’Antiquité. Et confirmés par toutes les études épidémiologiques
modernes : elles montrent que le risque de décès prématuré est moindre chez les
personnes physiquement actives que chez les autres, résultat valable quels que
soient l’âge et la cause de décès, de manière plus probante chez les hommes que
chez les femmes.
La
pratique d’une activité modérée (au moins 3 heures par semaine) ou d’une
activité intense (au moins 20 minutes trois fois par semaine) diminue ainsi de
30 % le risque de mortalité prématurée. La pratique régulière d’un sport
améliore le bien-être émotionnel, le bien-être physique, la qualité de vie et
la perception de soi. Ce rôle bénéfique se retrouve aussi bien chez les
adolescents que les personnes âgées. Il est également montré que la qualité de
vie des malades chroniques se trouve améliorée, ainsi que celle de certaines
catégories de handicaps, lorsque l’accompagnement est satisfaisant.
Mais, au-delà de ce bénéfice global, les bienfaits de l’activité
physique dépendent aussi du parcours de vie de chaque individu et, dans le
cadre du traitement et de la prévention, des caractéristiques de chaque
pathologie. L’activité physique est primordiale en prévention primaire des
maladies cardiovasculaires mais également en prévention secondaire. Elle
intervient également dans le traitement de la dyspnée au cours de la
broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Elle joue un rôle
fondamental pour éviter le gain de poids et elle réduit le risque de certains
cancers (colorectal, sein, endomètre, poumon, prostate).
L’activité physique protège contre la survenue de maladies
chroniques. La pratique régulière d’une activité physique a de très
nombreux bienfaits, souvent plus larges que ce qu'on imagine. Elle :
- permet d’avoir une bonne
condition physique ce qui, au-delà de l'amélioration de vos performances si
vous pratiquez un sport, facilitera votre vie quotidienne.
- protège contre la survenue
des maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde et angine de poitrine) et
ce quel que soit l’âge.
- protège contre certains cancers
en particulier celui du sein chez la femme, de la prostate chez l'homme, et du
côlon chez les deux sexes.
- réduit le risque de diabète
et aide à mieux équilibrer les chiffres de glycémie.
- facilite la stabilité de la
pression artérielle.
- est efficace contre le
maintien du poids et peut réduire les risques d'obésité.
- réduit le risque de
lombalgies.
- améliore le sommeil.
- lutte plus efficacement
contre le stress, la dépression, l’anxiété.
- améliore le processus de
vieillissement et protège contre la perte d’autonomie.
Les enjeux de santé publique attachés à l’activité physique sont
donc nombreux : promouvoir les recommandations générales d’activité physique,
en sensibilisant les populations selon leur condition, sexe et âge ; lutter
contre la sédentarité par une concertation élargie incluant l’aménagement de
l’espace urbain et des moyens de transport ; informer les professionnels des
secteurs sportifs et médicaux, ainsi que les relais institutionnels des
pouvoirs publics et de l’éducation, des liens entre l’activité physique, la
santé et le bien-être ; sensibiliser les patients aux bénéfices de l’activité
physique et définir avec eux le programme leur convenant le mieux, tout en
développant de nouveaux moyens pour l’accompagnement et la prise en charge de
cette activité physique, et mieux coordonner les dispositifs (centre de
rééducation, cabinets de kinésithérapie, salles de sports, locaux associatifs).