Cinq bonnes habitudes à prendre pour prévenir le cancer de la prostate

                                      prévenir le cancer de la prostate

En ce qui concerne le cancer de la prostate, la prévention constitue la meilleure des stratégies, comme c’est le cas pour bien d’autres maladies. Le fait d’être bien informé à ce sujet vous permettra de poser les bons gestes pour votre santé.

Qu’est-ce que le cancer de la prostate?

La prostate est une glande qui a la taille d'une noix. Elle se situe sous la vessie et entoure le canal urinaire; elle est essentielle chez l’homme pour la production du sperme, et donc pour la reproduction. Le cancer de la prostate est le type de cancer le plus répandu chez les hommes au Canada. Il s’agit en outre de la 3e principale cause de décès par cancer chez les Canadiens. Toutefois, en général, il évolue lentement et peut souvent être guéri ou traité avec succès. Plus ce type de cancer est dépisté rapidement, meilleures sont la réponse au traitement et les chances de guérison.

Les stratégies de prévention

Pour la plupart des types de cancer, on peut identifier un certain nombre d’éléments pouvant prédisposer une personne à le développer. On les appelle des facteurs de risque. Certains facteurs de risque ont été identifiés pour le cancer de la prostate. Il existe principalement deux grands types de facteurs de risque : ceux qui sont modifiables et ceux qui ne le sont pas.

Voici quelques exemples de facteurs de risque non modifiables :

• votre âge : les hommes de plus de 50 ans courent un risque plus grand de cancer de la prostate, et les hommes de plus de 65 ans, encore davantage;
• vos antécédents familiaux : votre risque est accru si votre père ou un de vos frères a déjà été atteint d’un cancer de la prostate;
• votre origine ethnique : votre risque est accru si vous êtes d’origine afro-américaine; il est réduit si vous êtes d’origine asiatique.

Bonne nouvelle : vous pouvez vous employer à réduire votre risque en agissant sur certains facteurs de risque qui, eux, sont modifiables. Dans ce contexte, il peut être judicieux d’adopter ou de modifier les habitudes de vie suivantes :

• Réduisez votre consommation de matières grasses. Il a été démontré qu’une trop grande consommation d’aliments riches en matières grasses, comme les viandes ou les produits laitiers, peuvent augmenter le risque de cancer de la prostate. On a pointé du doigt la viande rouge, tout particulièrement. Limitez votre consommation de tels aliments ou optez pour ceux qui ont une teneur réduite en matières grasses.
• Suivez le Guide alimentaire canadien. Tout le monde est au fait de l’importance d’une saine alimentation pour la santé. Baser vos choix alimentaires sur le Guide alimentaire canadien vous aidera à vous assurer que vos besoins en nutriments essentiels tels que les vitamines et minéraux soient comblés. Le fait de consommer beaucoup de fruits, de légumes, de légumineuses, de noix, d’aliments riches en grains entiers et de poisson peut s’avérer une stratégie bénéfique pour prévenir de nombreuses maladies.
• Mangez plus de tomates. Certaines études scientifiques laissent à penser qu’une consommation accrue d’aliments riches en « lycopène », un nutriment antioxydant, contribuerait à prévenir le développement d’un cancer de la prostate. La tomate est un exemple d’aliment qui en contient.
• Cessez de fumer. Comme vous le savez sans doute, le tabagisme augmente le risque de développer plusieurs types de cancer, dont celui de la prostate. En plus de réduire votre risque à ce niveau, l’abandon définitif de la cigarette peut apporter de nombreux autres bénéfices à votre santé, à votre bien-être et à votre qualité de vie.
• Visitez votre médecin régulièrement. Le meilleur moyen de limiter les conséquences que pourrait avoir le cancer de la prostate sur votre vie est de le dépister rapidement. Visitez votre médecin et discutez avec lui de votre risque de cancer de la prostate et des mesures de dépistage. Le dépistage du cancer de la prostate peut se faire à l’aide de deux tests complémentaires. D’abord, le médecin peut faire un toucher rectal. D’autre part, une prise de sang permet de détecter l’élévation de l’APS, c’est-à-dire l’antigène prostatique spécifique. Ces deux tests ne sont pas réalisés chez tous les hommes, mais sont recommandés chez certains, en l’occurrence les hommes âgés d’au moins 50 ans qui ont une espérance de vie d’au moins 10 ans.

Certes, le cancer de la prostate constitue une menace pour la santé des hommes. N’est-il pas cependant rassurant de savoir que vous pouvez dès maintenant mettre en place des mesures pour le prévenir? Informez-vous auprès de votre médecin ou de votre pharmacien pour plus de renseignements à ce sujet.