La vitamine C dans la prévention et le traitement de l’autism
La vitamine C est une substance extrêmement sûre et bénéfique à de nombreux égards, tant pour le cerveau que pour le corps. Son apport potentiel dans la prévention et le traitement de l'autisme demeure encore très peu étudié.
Elle est présente à de très fortes concentrations dans le cerveau, mais son rôle exact est encore difficile à cerner. Une recherche sur Medline proposait récemment 400 articles sur la vitamine C et le cerveau, mais le mystère demeure.
Nous n'avons pas à en comprendre la biochimie pour savoir que la vitamine C joue un rôle essentiel dans le fonctionnement du cerveau. Les premiers signes de carence sont la confusion et la dépression. Comme l'ont montré les résultats d'évaluation du QI d'enfants en bonne santé et d'enfants atteints du syndrome de Down, la vitamine C améliore également la cognition. D'autres études ont également mis en évidence, par différents types de mesures, une amélioration des électro-encéphalogrammes et de la vivacité d'esprit. Hoffer et Osmond ont même démontré, dans une série d'études remarquables, l'apport de la vitamine C dans le traitement de la schizophrénie.
On se contente le plus souvent d'évoquer le facteur de défense contre les virus et les bactéries. Une étude publiée en 1995 par Hemilii and Herinan citait 21 études avec contrôle placebo démontrant que la consommation quotidienne d'au moins un gramme de vitamine C limitait très sensiblement l'intensité et la durée des rhumes (la vitamine C ne prévient pas les rhumes mais en atténue les symptômes). Archie Kalokarinos avait constaté que le recours à la vitamine C ramenait de 50 à 0 % le taux de mortalité des enfants aborigènes lors des vaccinations. J'ai présenté ses travaux dans l'édition 12-1 de l'ARRI.
Mais la vitamine remplit bien d'autres fonctions. Dans son ouvrage " The Healing Factor: Vitamin C Against Disease " (les fonctions curatives de la vitamine C), Irwin Stone évoque les nombreuses manières dont la vitamine C protège le corps contre les substances à l'origine de certains cas d'autisme. Quelques exemples :
" Les toxines : Irwin Stones présente un certain nombre d'études réalisées dès les années 30, faisant état de l'allègement rapide par la vitamine C des troubles intellectuels et physiques d'ouvriers atteints de saturnisme du fait de leur exposition au plomb dans les haut-fourneaux, les usines de fabrication d'accumulateurs et autres installations. Il évoque le cas remontant à 1940 d'un enfant de 27 mois qui avait ingéré des substances contenant du plomb et dont la santé s'était grandement améliorée grâce à la consommation de vitamine C. Il présente également une étude chinoise qui avait consisté à plonger 100 têtards dans une eau à forte teneur en plomb avant de les placer pour certains dans un bac d'eau et pour d'autres dans un bac d'eau enrichi en vitamine C. Six jours plus tard, les têtards plongés dans le bain d'acide ascorbique étaient toujours en vie, tandis que 88% de ceux plongés dans le bain d'eau étaient morts. Il évoque également l'effet protecteur de la vitamine C contre le mercure, l'arsenic, le benzène et autres produits chimiques ainsi que des poisons organiques tels que le botulisme, les morsures de serpent, les piqûres d'araignée et de scorpion ainsi que les toxines bactériennes.
" Quel est l'apport de la vitamine C dans l'autisme ? L'apport de la vitamine C dans le traitement de l'autisme a-t-il été étudié ? Je ne connais pour ma part que deux études sur la question. La première est l'étude que j'avais lancée en 1967 pour évaluer les effets de quatre vitamines : B3, B5, B6 et C. Nous avions alors utilisé un dosage de seulement 1 à 3 grammes par jour de vitamine C (soit environ 40 mg/kg), or à ce dosage, l'effet de la vitamine C était facilement occulté par celui de la vitamine B6 (18 études consécutives confirment par ailleurs le rôle bénéfique de la vitamine B6.)
Une deuxième étude sur le rôle de la vitamine C dans le traitement de l'autisme a été menée en 1993 par Dolske et al. Il s'agissait d'une étude placebo en double aveugle qui avait consisté à administrer 104 mg/kg de vitamine C à 18 enfants autistes âgés de 6 à 19 ans et vivant en institution. Des améliorations significatives d'un point de vue statistique avaient été observées dans différentes mesures de résultats. Il est clair que les dosages élevés de Dolske avaient donné de meilleurs résultats que ceux de notre précédente étude. Mais quel est le dosage idéal dans le traitement de l'autisme ? Nul ne le sait. La vitamine C est extrêmement sûre, y compris à des doses massives, et il serait donc intéressant d'identifier la dose optimale.
Quelle est en tout cas la dose maximale que l'on peut consommer en toute sécurité ? Elle est élevée. Robert Cathcart, spécialiste de la vitamine C, propose de retenir le critère de " tolérance intestinale ". Il suggère d'augmenter chaque jour la dose jusqu'à ce que le corps atteigne son point de saturation et que la vitamine ait un effet laxatif. La plupart des individus en bonne santé supportent bien entre 10 et 15 grammes par jour. Si vous tombez malade, votre corps a alors besoin de plus de vitamine C et votre seuil de " tolérance " intestinale peut passer à 30 ou 100 grammes, voire plus par jour. Selon Cathcart et d'autres spécialistes de la vitamine C, l'augmentation de la consommation lorsque l'on est malade peut écourter de manière spectaculaire la maladie. Des patients de Robert Cathcart atteints de mononucléose avaient complètement récupéré après une cure de quelques jours de vitamine C à raison de 200 grammes par jour, par voie orale et intraveineuse, tandis que les patients d'autres médecins du même secteur demeuraient hospitalisés pendant plusieurs semaines.
Lorsque ma fille adolescente s'est vue hospitaliser en phase " terminale " de la maladie de Hodgkin (phase 4B) en 1974, je lui ai fait consommer 400 grammes de vitamine C par jour (soit 1050 mg/kg). Les médecins étaient effarés : " Vous allez la tuer ! ", me disaient-ils. " Bien sûr que non ", répondais-je. Elle a rapidement récupéré et 24 ans plus tard elle est en parfaite santé (suite de l'histoire d'Helen en page 7).
En 1966, VanderKamp publiait une étude peu connue mais néanmoins très intéressante, démontrant que les adultes schizophrènes de sexe masculin avaient besoin de 36 à 48 grammes de vitamine C par jour pour atteindre leur point de saturation, lequel point de saturation était atteint avec seulement 4 grammes par jour par les hommes du groupe de contrôle. Le point de saturation était mesuré par un simple test consistant à verser une goutte d'urine dans un tube contenant un réactif.
J'ai été non seulement frappé de constater que les personnes schizophrènes avaient besoin de 10 fois plus de vitamine C que les personnes du groupe de contrôle, mais que cet apport massif se traduisait également par une amélioration sensible de leurs aptitudes relationnelles. Les patients n'étaient pas guéris, mais " ils exprimaient un sentiment de bien-être. L'expression de leur visage, d'ordinaire anxieux et tendu, était remplacée par une expression souriante et amicale. Les patients s'estimaient moins " oppressés ". " Je n'ai plus l'impression que tout le monde est contre moi ". " J'ai l'esprit plus clair ". Les patients les plus timides, reclus, en retrait, avaient commencé à participer aux activités du service, à converser avec les autres patients et le personnel ".
L'autisme et la schizophrénie sont évidemment des troubles très différents (j'avais d'ailleurs insisté sur ce point dans mon livre " Infantile Autism ", paru en 1964, mais les progrès constatés sur le plan relationnel par VanderKamp chez ses patients schizophrènes seraient évidemment bienvenus chez les patients autistes, en particulier ceux atteints du syndrome d'Asperger. J'espère qu'il se trouvera quelques lecteurs aussi intéressés que moi de découvrir les effets que l'on obtiendrait si les études de VanderKamp étaient répétées auprès de patients atteints du syndrome d'Asperger ou autistes.
D'autres chercheurs ont également constaté des améliorations de la personnalité d'autres patients en psychiatrie suite à la consommation de doses massives de vitamine C. Milner (1963) a par exemple signalé des " améliorations statistiquement significatives chez des patients présentant des symptômes dépressifs, maniaques et paranoïaques, ainsi que des améliorations du fonctionnement global de leur personnalité... ".
Des recherches ont également démontré l'intérêt de la vitamine C chez des patients atteints de dépression et de maladies maniaco-dépressives qui, comme je l'indiquais dans mon livre " Infantile Autism ", pouvaient avoir des liens génétiques avec l'autisme.
En cas de consommation massive, la plupart des spécialistes conseillent la vitamine C tamponnée (sodium ascorbate) plutôt que l'acide ascorbique qui peut s'avérer trop acide au-delà d'un gramme. On peut se procurer à faible coût de la poudre d'ascorbate de sodium (une cuillère à café équivaut à 4 grammes) à la livre ou au kilo auprès de la Wholesale Nutrition Company (1-800-325-2664) ou de Bronson (1-800-610-4848
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