L'ecstasy désigne un produit (comprimé, gélule, poudre) comprenant
une molécule de la famille chimique des amphétamines, la MDMA
(méthylènedioxymétamphétamine), responsable des effets psychoactifs qui
combinent certains effets des stimulants et ceux des hallucinogènes.
L'ecstasy se présente généralement sous la forme de comprimés de
couleurs et de formes variées, ornés d'un motif ou d'un logo qui change
régulièrement. Le contenu d'un comprimé présenté comme étant de l'ecstasy est
souvent incertain : neuf fois sur dix lors des analyses toxicologiques, les
comprimés contiennent bien des molécules amphétaminiques (de la MDMA dans 85 %
des cas), mais on trouve aussi de la caféine, des médicaments, des sucres et
liants divers. Sept pour cent des comprimés vendus comme ecstasy ne contiennent
en réalité pas de MDMA.
Lorsqu'un comprimé contient de la MDMA, la quantité effective peut
aller de quelques milligrammes à plus de 150 milligrammes, ce qui fait varier
les effets dans la même proportion et rend plus difficile l'évaluation du
risque.
L’ecstasy est le prototype des hallucinogènes stimulants,
c’est-à-dire des psychotropes ayant à la fois des effets hallucinogènes et
stimulants. Bien qu’elle fasse partie des perturbateurs du système nerveux
central pour ses effets hallucinogènes, la MDMA est un dérivé des amphétamines
qui se caractérisent par leurs propriétés stimulantes.
Les effets stimulants prédominent dans l’ecstasy et provoquent une
excitation, accompagnée d’un sentiment de puissance physique et mentale, ainsi
qu’une suppression de la fatigue, de la faim et de la douleur. Ses effets
hallucinogènes sont relativement faibles et ne se produisent généralement qu’à
des doses élevées.
L’ecstasy provoque tout d’abord une légère anxiété, une
augmentation de la tension artérielle, une accélération du rythme cardiaque et
la contraction des muscles de la mâchoire ; la peau devient moite, la bouche
sèche. Par la suite, l’usager ressent une sensation d’euphorie, une relaxation,
une diminution de la sensation de fatigue, une plus grande confiance en
lui-même et moins d’inhibitions. Ceci s’accompagne d’une exacerbation des sens,
d’une plus grande expression des émotions et d’une meilleure communication avec
autrui.
Dans un contexte permettant les échanges verbaux, le consommateur
éprouve une sensation de liberté dans ses relations avec les autres. Il a
l’impression de mieux se comprendre lui même, de s’accepter et de mieux
accepter les autres. Il manifeste aussi une aptitude accrue à l’introspection et
à voir clair en lui-même (effet entactogène), ainsi que la capacité de se
mettre à la place des autres et comprendre ce qu’ils ressentent (effet
empathogène).
A
Cette phase de sensations agréables est généralement suivie d’une
phase où l’individu devient fatigué, triste, déprimé et de mauvaise humeur.
Elle peut s’accompagner de cauchemars et d’états de panique. Il arrive que
l’individu ressente des états d’anxiété ou que son état dépressif nécessite une
consultation médicale, trois ou quatre jours après avoir pris de l’ecstasy.
Composition chimique
Méthylènedioxymétamphétamine, responsable des effets psychoactifs
qui combinent certains effets des stimulants et ceux des hallucinogènes.
Dépendance
La tolérance à l’ecstasy semble se manifester rapidement. Ainsi,
après une consommation répétée, il devient difficile, voire impossible, de
ressentir à nouveau les premiers effets.
Le désir de retrouver ces effets initiaux amène l’utilisateur à
augmenter les doses et ainsi accroître les risques liés à la consommation du
produit.
Chez certains usagers, l’ecstasy peut provoquer une dépendance
psychologique. En ce qui concerne la dépendance physique, les appréciations
varient selon les experts. Compte tenu du fait que la majorité des
consommateurs prennent cette drogue de façon sporadique, la dépendance est peu
marquée. Très peu de cas de dépendance spécifique à l’ecstasy sont rapportés
dans la littérature. Les problèmes surgissent surtout après la consommation de
doses importantes prises sur une courte période de temps (au cours de la même
journée ou de la même soirée).Chez certains usagers, l’ecstasy peut provoquer
une dépendance psychologique. En ce qui concerne la dépendance physique, les
appréciations varient selon les experts. Compte tenu du fait que la majorité des
consommateurs prennent cette drogue de façon sporadique, la dépendance est peu
marquée. Très peu de cas de dépendance spécifique à l’ecstasy sont rapportés
dans la littérature. Les problèmes surgissent surtout après la consommation de
doses importantes prises sur une courte période de temps (au cours de la même
journée ou de la même soirée).
Les complications
Une consommation régulière et fréquente amène certains usagers à
maigrir et à s’affaiblir ; l’humeur devient instable, entraînant parfois des
comportements agressifs. Cette consommation peut révéler ou entraîner des
troubles psychologiques graves et durables.
Au cours d’une même soirée, l’utilisateur d’ecstasy peut danser de
façon continue pendant des heures, provoquant ainsi une déshydratation de l’organisme
et une hausse importante de la température corporelle, d’où la nécessité de
maintenir une hydratation suffisante et de s’aérer. Il est important de boire
régulièrement de petites quantités de liquide, d’uriner fréquemment et de
s’accorder des pauses à intervalles réguliers.
L’ecstasy peut entraîner de la tachycardie (accélération du rythme
cardiaque), des arythmies cardiaques, de l’hypertension artérielle et divers
troubles cardiovasculaires. Ces problèmes peuvent être sérieux chez les
personnes prédisposées. Du fait de sa toxicité sur le foie, l’ecstasy peut
aussi provoquer des hépatites, parfois très graves, chez les usagers réguliers.
En cas d’association de l’ecstasy avec d’autres substances, les
effets indésirables peuvent être accrus. Les risques de complications semblent
augmenter avec la dose, la composition du produit et la vulnérabilité de
l’usager.
Les personnes qui suivent un traitement médical s’exposent à des
effets dangereux, à cause des interactions médicamenteuses qui risquent de se produire,
notamment avec le sildénafil (Viagra®), certains médicaments contre le sida
(ex. : Ritonavir® ou Norvir®) et plusieurs antidépresseurs.
La consommation d’ecstasy est particulièrement dangereuse pour les
personnes qui souffrent de troubles du rythme cardiaque, d’asthme, d’épilepsie,
de problèmes rénaux, de diabète, d’asthénie (fatigue importante) et de
problèmes psychologiques.
Le traitement
L’ecstasy ne provoque techniquement aucune dépendance, bien qu’une
consommation régulière puisse en entraîner une. Étant donné que la dépendance à
l’ecstasy résulte plus d’une habitude que d’une réaction à une envie chimique,
elle doit être traitée davantage comme un problème psychologique que comme un
problème physiologique. Une approche de sevrage brutal réalisé seul peut
suffire pour réussir à se débarrasser d’une habitude de consommation d’ecstasy,
bien qu’il soit préférable de demander l’avis d’un médecin ou d’un
professionnel de la santé avant de tenter quoi que ce soit.
Une cure au sein d'un hôpital ou d'un centre de désintoxication
sera probablement inutile, excepté dans les cas les plus extrêmes.
Même si un traitement médical n’est en général pas indispensable
pour les cas légers, l’ecstasy peut provoquer divers problèmes de santé. Il
peut donc être utile de consulter un médecin pour diagnostiquer et traiter les
éventuelles conséquences de la consommation de MDMA. Les consommateurs
chroniques d’ecstasy peuvent souffrir d’anxiété et de dépression et des études
ont montré que la drogue peut provoquer des dommages cérébraux à court et à
long terme. Un médecin pourra aider à traiter ces problèmes, mais si la
personne continue à consommer de l’ecstasy, ceci ne fera que les exacerber.
Étant donné les effets de l’ecstasy, comme l’accélération du rythme
cardiaque, l’hyperactivité et les problèmes gastro-intestinaux, une
consommation persistante de la drogue peut avoir contribué à déclencher
d’autres problèmes médicaux qui, s’ils ne sont pas traités, pourraient avoir à
terme des ramifications plus graves.
Un traitement thérapeutique peut aussi être utile. De nombreux
consommateurs d’ecstasy attribuent en partie leur dépendance au fait qu’ils
essaient de recréer le même effet que celui qu’ils ont déjà connu, ce qui les
pousse à prendre des doses plus fortes, plus souvent. Ceci peut bien entendu
entraîner une overdose, en particulier si un consommateur pense à tort qu’une
pilule d’ecstasy n’a aucun effet.
Comprendre la psychologie de cette habitude peut aider à essayer de
s’en débarrasser. En outre, les dépendances comportementales sont parfois dues
à une routine. Si une personne a l’habitude de prendre part à des activités où
la drogue est susceptible d’être présente, il peut être préférable d’éviter ces
activités si elle tente de se libérer de cette dépendance.
Certains consommateurs d’ecstasy pensent que la consommation de la
drogue a un effet positif sur leur personnalité et leurs aptitudes sociales et
peuvent être amenés à en avoir besoin pour affronter des situations sociales
dans lesquelles ils pourraient autrement se sentir anxieux. Il est important de
traiter les causes sous-jacentes comme celles-ci, car un consommateur qui a le
sentiment d’avoir encore besoin de la drogue pour faire face pourra facilement
rechuter. La consommation anti-sociale de la drogue, comme le fait d’en prendre
en étant seul, peut être une source d’inquiétude, bien qu’elle soit
probablement symptomatique d’autres problèmes psychologiques. Dans ces cas-là,
il est préférable de consulter un médecin.
Bien que l’ecstasy ait une demi-vie relativement courte, les effets
s'estompant au bout de quelques heures, les effets résiduels peuvent durer
plusieurs semaines. Lorsque la drogue s’accompagne d’autres pathologies comme
la dépression, le sevrage d’une dépendance à l’ecstasy peut être plus complexe
et nécessiter une approche holistique impliquant le traitement des symptômes
physiques, des tendances comportementales et des causes sous-jacentes.
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